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Aperçu historique sur Onzain

Guy de Bury est appelé « Sire d'Ozain » dans une charte de l'Abbaye de Marmoutier en 1276. Sans doute une forteresse existe-t-elle alors, faisant partie du système de défense édifié plus tôt par les Comtes de Blois contre les Comtes d'Anjou, tout comme Bury, lié à Onzain, ainsi que Chaumont, les Montils, Candé, Fossé, Pontijou.

De 1358 à 1380 les Anglais occupent la région, dont la « forteresse d'Onzain » dès octobre 1358, et aussi Bury dont il ne reste que des ruines en 1362.

C'est cette forteresse qu'apporte en dot Jeanne Guénand, descendante de Guy de Bury, à son Epoux, Hélion de Neillac en 1380. Celui-ci est un important personnage de la Cour des rois Charles V puis Charles VI, et il entreprend, avec son frère Guillaume, de reconstruire le château en 1381, qui comporte un donjon dont le linteau de la porte existe toujours, déposé au Cloître Saint-Saturnin de Blois. La base de ce donjon est aujourd'hui encore visible à la partie nord-ouest des douves. Le Roi encourage Hélion, qui défie quelque peu son suzerain, le Comte de Blois Guy II de Chatillon, lequel n'a pas été toujours un vassal fidèle et obéissant du Roi. Hélion sera « sépulturé », à sa demande, en « l'église parrochiale donzin ».

La fille d'Hélion, Jeanne, mariée en 1402 à Guillaume d'Argenton, hérite du château, que ses descendants garderont durant tout le 15ème siècle.

Le Cardinal de la Balue est emprisonné dans une cage de fer, au château d'Onzain, en 1470, sur ordre de Louis XI.

En 1498, Jeanne de Chambes, autre descendante de Jeanne de Neillac, rachète à ses cousins Renée de la Haie et Joachim de Montespedon le château et la totalité des domaines. Mariée à Jean de Polignac, gouverneur de Livourne, elle a accompagné en Blésois Anne de Bretagne dont elle est la dame d'honneur et qui sera la marraine de leur fille Anne. Leurs armoiries figurent sur la clé de voûte de la chapelle seigneuriale de l'Eglise, église dont ils construisent le choeur et les deux chapelles.

Anne de Polignac, veuve à 19 ans de Charles de Bueil, seigneur de Sancerre, tué en 1515 à Marignan, se remarie en 1518 à François II de la Rochefoucault, seigneur de Verteuil. Ils agrandissent le château de la Rochefoucault, en Charente, actuellement visitable, et reconstruisent le château d'Onzain, conservant la tour-donjon cylindrique, et bâtissant deux ailes en équerre et une chapelle. Ils font également édifier la nef et les bas-côtés, le clocher de l'église, ainsi que le portail Sud typiquement Renaissance.

Leur fils aîné, François III de la Rochefoucauld, héritier de la Seigneurie, d'abord lieutenant de François de Guise, devient sous l'influence de sa seconde Epouse, un des chefs du parti huguenot, tout en restant l'ami de Charles IX . Venu à Paris pour être témoin au mariage du Roi de Navarre, il est tué le matin de la Saint-Barthélémy, (24 août 1572).

En 1563, le château d'Onzain sert de prison pour le prince de Condé, fait prisonnier à Dreux, qui essaie de s'en évader, est repris et conduit à Amboise. Le château a été confisqué en 1562 par Catherine de Médicis, comme possession d'un protestant.

Le château est vendu par les héritiers de la Rochefoucault au marquis de Vibraye puis, en 1642, à Charles de Rostaing, arrière petit-fils de Florimond Robertet, qui avait fait construire le château de Bury vers 1515.

Charles de Rostaing avait déjà acheté Bury en 1633. Il obtient en 1642 du roi Louis XIII que les terres de Bury et Onzain soient réunies en un seul Comté, le Comté de Rostaing. Il meurt à Paris en 1660.

François de Rostaing, son deuxième Fils, hérite du Comté et commande aussitôt à Gaspard Imbert le retable de l'Eglise, dont il reste quatre statues, récemment restaurées. Après sa mort en 1666, sa veuve Anne-Marie d'Urre d'Aiguebonne laisse Bury tomber en ruines, et est appelée à la Cour de Louis XIV, en 1680, pour être dame d'honneur de sa fille préférée, Mademoiselle de Blois ; elle y reste dix ans.

En 1720, elle fait don de sa seigneurie, de son château, et de ses dettes, au Comte de Varax, son neveu. Celui-ci et son fils, Jacques-Marie de Perrachon, reçoivent Voltaire à Onzain.

Le plan-terrier d'Onzain, détenu à la Mairie d'Onzain, est réalisé de 1737 à 1743.

Ambroise-Julien-Clément de Feillet, Conseiller au Parlement de Paris achète le château en 1753, puis le vend en 1760 à Michel-Jean-Hugues de Péan, gouverneur général du Québec jusqu'à 1759, date de l'arrivée des Anglais. Ce dernier est incarcéré à la Bastille, de novembre 1761 à juin 1764, pour avoir spéculé sur le blé au Québec. Il meurt en 1782 et son épouse, Angélique-Renaud d'Avène des Méloizes se sépare du château en 1791.

Le nouveau propriétaire est Eugène-Joseph-Stanislas Foullon d'Ecotier, fils de l'intendant Joseph Foullon, tué par la foule à Paris le 22 juillet 1789. Il a été intendant de la Guadeloupe, puis de la Martinique jusqu'en 1790. Il échappe à l'échafaud, bien qu'incarcéré à la Conciergerie de Paris le 21 avril 1794. Il a la chance de n'être jugé que le 31 octobre, et il est acquitté. Il est Conseiller général du Canton d'Herbault, Maire d'Onzain en 1812. Il a des revers de fortune et part pour la Martinique en 1816.

La propriété a été saisie en 1816, vendue en lots. Le château est démoli de 1823 à 1826 et les matériaux sont également vendus.

Les terrains, le site sont achetés en 1824 par Charles-Louis Panckoucke, éditeur et libraire à Paris, cousin et successeur du fondateur du journal « Le Moniteur » de 1789. Il ne garde que le bois du Pavillon et c'est son Fils, Ernest Panckoucke, qui fait édifier le château du Pavillon et ses annexes, entre 1845 et 1865. Il est Maire d'Onzain de 1860 à 1865. Après sa mort en 1886, son gendre, Oscar de Vallée, magistrat de la Cour d'Appel de Paris et Sénateur inamovible, fait grandement agrandir le château, avec des serres, des écuries, des remises et des logements pour le personnel. C'est aujourd'hui le Domaine des Hauts de Loire.

La maison sise actuellement au milieu des douves est construite vers 1850, après qu'aient été créées en 1841 les rues de la Ragadinière, de la Fontaine, de l'Ecrevissière, de la Justice et du Château.

La rue du Parc et la rue Traversière naissent en 1868 de la division de la propriété appelée « Jardins bas d'Onzain ».

Le premier pont sur la Loire est inauguré le dimanche 17 octobre 1858.

Le premier train passe à Onzain le 26 mars 1846, actuellement gare d'Onzain qui est très active car plus de 200 trains passent sur la ligne ; c'est la gare qui dessert le Château et les jardins de Chaumont sur Loire. De nombreux trains de voyageurs permettent le transit de nombreuses et nombreux Onzainois qui travaillent à Blois, Orléans, voire Paris, Amboise et Tours.

La commune d'Onzain d'une superficie de 3000 hectares environ est en plein expansion, elle avait en 1789 une population de 1400 habitants. Elle s'élève à 2300 en 1914, 3100 en 1999 et 3541 en 2009.

Onzain n'est chef de canton que de septembre 1790 à octobre 1801. Elle redevient canton depuis 2014. La Loire est alors une barrière administrative actuellement, surtout depuis que la vallée de la Loire a été inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.

Celle-ci devient de plus en plus un axe de développement économique et surtout touristique.

Des locaux du pensionnat Gougeon né en 1839, va naître en 1881 l'Ecole primaire supérieure, devenue aujourd'hui Collège de près de 650 élèves.

La Vigne n'occupe plus guère qu'un peu plus de 50 hectares, pour 4 exploitants, contre 280 hectares en 1789 avec 130 vignerons.

La zone d'activités de la gare, d'une superficie de prés de 15 hectares a été transférée à la Communauté d'agglomération de Blois (Agglopolys). Elle n'est pas encore entièrement occupée.

Aperçu historique sur Veuves :

Veuves est un village très ancien, au riche passé historique, situé au bord de la Loire dans la plaine alluviale du lit majeur. On y a découvert des vestiges de l'époque romaine : murs de pierre, fragments de poteries, statuettes etc. A l'époque mérovingienne, des pièces d'or et d'argent y ont été frappées et portaient la mention "Vidua Vico Fit" = " faites dans le village de Veuves", des exemplaires sont conservés au cabinet des médailles à Paris.

Au XIème siècle un monastère y fut fondé par Clovis puis détruit par des pirates normands.

La légende populaire dit que le nom de Veuves remonterait à l'invasion des vikings qui avaient tué tous les hommes, il ne resterait que des veuves d'où VIDUA en latin. La thèse la plus probante, Veuves tiendrait son nom de sa situation géographique sur le bord de la Loire et aurait pour racine celtique "VI-DUV" qui signifierait "cours d'eau profond".

Un important relais de poste anima le bourg au 19ème siècle.

Dès l'entrée dans le village sur la RD 952, l'église St Vincent vous accueille. Construite au XIIème siècle et remaniée au XVème siècle, elle possède une cloche datée de 1742 qui a été classée aux monuments historiques en 1943. Des vitraux et des fresques sur toile, véritable cachet de dévotion et d'antiquité sont signés FOURNIER, maître verrier à Tours et ont été installés entre 1884 et 1889. Ils relatent la découverte en 962 des reliques de St Bénigne et Ste Agnès enfouies lors du passage des barbares. Pour télécharger la brochure de l'église : cliquez ici

Dans le bourg, se trouve une maison à pans de bois datant de 1560

photo ancienne

pc Veuves 5 vues goutard

 

Galerie histoire

Mairie : 6, rue Gustave Marc - 41150 Veuzain-sur-Loire - 02 54 51 20 40

Conception : PlanB